Alors que le jour de l’Aïd El Idha approche tout doucement, on ne voit pas beaucoup de troupeaux de moutons dans les places publiques, comme cela se passait toujours les années précédentes. Même son de cloche dans les rues et ruelles des cités populaires qui, dans le temps, grouillaient de petits garçons avec leurs moutons alors qu’aucun bêlement ne provient des maisons alentour. Est-ce l’effectif du bétail qui a baissé ou les prix astronomiques qui ont rebuté les potentiels acheteurs ? Apparemment, ce sont les deux facteurs qui se sont conjugués. Suite à la sécheresse et à la cherté des fourrages, les éleveurs ont été obligés de se «débarrasser» d’une partie de leur cheptel, alors que les acheteurs y réfléchissent à deux fois (et même plus) avant de s’engager, vu que leurs moyens se sont taris.